Chirurgie et prothèse de la Hanche

La hanche est une articulation qui relie le cotyle (cavité osseuse du bassin) et l’extrémité du fémur (os de la cuisse) appelée tête fémorale. Cette articulation est nécessaire à la marche normale et supporte le poids du corps à chaque pas. Les deux surfaces de cette articulation sont recouvertes dune couche d’amortisseur qu’on appelle le cartilage. Il s’agit d’une articulation profonde recouverte par muscles, à l’intérieur duquel se trouve du liquide synovial.

Les pathologies de la hanche

QU’EST-CE QUE L’ARTHROSE DE HANCHE ?

Lorsque le cartilage subit une dégradation, on désigne ce phénomène sous le terme d’arthrose. Les surfaces articulaires perdent leur lissage, entravant ainsi un glissement harmonieux, ce qui engendre des douleurs et des sensations de blocage. À mesure que le cartilage se raréfie, l’os se retrouve exposé, provoquant une douleur accrue et une réponse adaptative de l’organisme par la formation d’excroissances osseuses, rendant l’articulation de plus en plus rigide.

 

Les causes de l’arthrose de la hanche sont multiples, incluant des facteurs tels que le surpoids, la nécrose ou certaines maladies. Les douleurs se manifestent souvent lors de la marche et se localisent généralement au niveau du pli de l’aine. Le chaussage devient difficile, et une boiterie peut apparaître. Le diagnostic repose principalement sur des examens radiologiques.


À un stade précoce, un traitement conservateur peut être envisagé, incluant l’utilisation de semelles orthopédiques ou des infiltrations. Toutefois, la mise en place d’une prothèse de hanche demeure le traitement de référence dans les cas plus avancés.

QU’EST-CE QU’UNE OPÉRATION DITE PROTHÈSE TOTALE DE HANCHE (PTH) ?

L’intervention de la prothèse de hanche (PTH) est effectivement très fréquente en France, avec environ 160 000 implants réalisés chaque année. Elle permet de traiter des pathologies de la hanche, telles que l’arthrose sévère, la dysplasie de la hanche ou des fractures de l’articulation, en remplaçant l’articulation endommagée par une prothèse artificielle.

Les composantes d’une prothèse de hanche :

La tige

Elle est insérée dans le fémur pour remplacer le col du fémur et assurer la fixation de la prothèse à l'os. Elle est souvent fabriquée en titane, en acier inoxydable ou en alliages de chrome-cobalt.

La cupule

C'est la pièce qui sera insérée dans la cavité du bassin (le cotyle). Elle est généralement fabriquée en métal, céramique ou plastique. Son rôle est de remplacer la partie articulaire du bassin.

Le col et la bille

Ces pièces servent à assurer la connexion entre la cupule et la tige.

Types de prothèses de hanche :

  • Matériaux utilisés : Les matériaux varient en fonction des critères de résistance, de biocompatibilité et de durabilité. Les prothèses peuvent être en métal (titanium, alliages d’acier inoxydable), en céramique (pour un faible frottement et une meilleure longévité) ou en plastique haute performance (polyéthylène).

  • Fixation :
    • Fixation cimentée : Le recours au ciment osseux pour fixer la prothèse est souvent utilisé pour les patients âgés ou ayant un os de moins bonne qualité.
    • Fixation non cimentée (biologique) : Elle repose sur l’ostéointégration, où l’os croît autour de la prothèse pour la fixer de manière naturelle. Elle est souvent utilisée pour les jeunes patients avec un os de bonne qualité.

  • Conception de la prothèse : Elle peut être plus ou moins anatomique selon la forme du cotyle et de la tige. Certaines prothèses sont conçues pour reproduire la forme de l’articulation humaine, tandis que d’autres sont plus standardisées.

Choix de la prothèse :

  • Le choix du type de prothèse dépend de plusieurs facteurs :

    • Âge : Les jeunes patients peuvent avoir une prothèse plus résistante et une fixation non cimentée pour une meilleure longévité.

    • Poids : Les patients plus lourds peuvent avoir besoin de prothèses plus robustes.

    • Qualité de l’os : En cas d’ostéoporose ou de fragilité osseuse, une fixation cimentée peut être privilégiée.

COMMENT S’ORGANISE UNE PTH ?

Avant l’intervention, plusieurs étapes préparatoires sont essentielles pour garantir votre sécurité et le bon déroulement de l’intervention. Cela commence par une ou plusieurs consultations avec votre chirurgien, qui prendra le temps de vous expliquer de manière détaillée la procédure, ainsi que les différentes étapes de la prise en charge. Il vous informera également des bénéfices attendus de l’opération, ainsi que des risques éventuels, afin de vous permettre de prendre une décision éclairée.

Une consultation avec un médecin anesthésiste est également prévue. Cette rencontre vise à évaluer votre état de santé général et à choisir l’anesthésie la plus adaptée à votre profil. Par ailleurs, vous rencontrerez notre infirmière spécialisée en Récupération Rapide Après Chirurgie (RRAC), qui vous expliquera les protocoles de soins post-opératoires, dans le but de faciliter votre récupération et d’optimiser la gestion de la douleur.

 

L’admission à la clinique se fera soit la veille de l’intervention, soit le matin même, selon l’horaire programmé pour l’intervention.

L’opération proprement dite dure entre 45 et 60 minutes. À l’issue de l’intervention, vous serez transféré en salle de réveil, où vous serez étroitement surveillé jusqu’à ce que vous soyez suffisamment stable pour rejoindre votre chambre. Ce séjour en salle de réveil sera suivi d’un retour en chambre, où un kinésithérapeute interviendra pour procéder à votre premier lever dès le jour de l’intervention, dans le cadre de la récupération rapide après chirurgie. Cette mobilisation précoce est essentielle pour favoriser une récupération optimale et limiter les risques de complications.

 

La sortie de l’hôpital pourra être envisagée le jour même de l’intervention, sous réserve que les critères d’autonomie soient remplis et que votre état de santé permette une sortie à domicile en toute sécurité. Ces critères incluent notamment votre capacité à vous lever, à marcher avec un appui et à gérer les gestes du quotidien de manière autonome.

Si ces conditions ne sont pas entièrement remplies ou si une surveillance plus poussée est nécessaire, une sortie plus tardive pourra être envisagée. Dans ce cas, une orientation vers un centre de rééducation pourra être proposée afin de poursuivre votre convalescence et bénéficier de séances de rééducation adaptées à votre rétablissement.

Des visites de contrôle seront programmées pour assurer un suivi rigoureux de votre rétablissement après l’intervention. 

Reprise de Prothèse de Hanche

Plusieurs facteurs peuvent justifier la nécessité de reprendre une prothèse de hanche. Ces motifs sont généralement liés à des complications mécaniques ou infectieuses, deux types de défaillances susceptibles de compromettre le bon fonctionnement et la durabilité de la prothèse, et donc d’exiger une intervention supplémentaire.

Pourquoi faut-il parfois reprendre une prothèse de hanche ?

  • Causes mécaniques : Les défaillances mécaniques incluent la luxation itérative de la prothèse (luxations répétées des composants) et l’usure des pièces prothétiques (lié au temps). Ces problèmes peuvent entraîner une dégradation progressive de la fonction articulaire, se manifestant par des douleurs, une instabilité ou des difficultés de mobilité.
  • Causes infectieuses : Lorsqu’une infection survient autour de la prothèse, elle peut détruire l’intégrité des matériaux et provoquer des douleurs persistantes, des signes inflammatoires et des complications graves. Le diagnostic et le traitement de cette infection nécessitent souvent une intervention chirurgicale pour nettoyer l’articulation et, dans certains cas, remplacer des composants de la prothèse.

Comment changer une prothèse de hanche ?

Le changement d’une prothèse de hanche peut être réalisé de deux manières :

    1. Changement partiel (révision unipolaire) : Cela consiste à remplacer uniquement une des pièces de la prothèse, généralement soit la tige fémorale, soit le cotyle. Cette option est envisagée lorsque seule une partie de la prothèse est dégradée.
    2. Changement complet (révision bipolaire) : Dans certains cas, où la dégradation touche plusieurs parties de la prothèse, il est nécessaire de remplacer l’ensemble de la prothèse, tant la tige que le cotyle. Cette procédure est plus complexe et nécessite une évaluation plus poussée.

Particularités du changement de prothèse

Quel que soit le type de révision, remplacer une prothèse de hanche implique une intervention plus lourde que la pose initiale de la prothèse, en raison de plusieurs facteurs :

  • Complexité accrue de l’intervention : En raison des modifications ou dégradations des tissus et des structures osseuses après plusieurs années d’implantation, la chirurgie de reprise est souvent plus technique et demande un savoir-faire spécifique. Cela peut inclure des interventions comme la réalisation de greffes osseuses ou la nécessité de fémorotomie (ouverture du fémur) pour accéder à l’articulation.
  • Risques opératoires plus importants : En raison de la complexité de la chirurgie et de la présence de tissus cicatriciels ou de dégradations, les risques de complications sont accrus. Cela inclut le risque d’infection, de lésions nerveuses ou vasculaires, ainsi que des complications liées à la gestion du sang (pertes sanguines).
  • Suites opératoires plus longues et complexes : La récupération après un remplacement de prothèse est généralement plus longue et nécessite une rééducation plus intensive. Le temps de consolidation osseuse et l’intégration des nouveaux composants peuvent également prolonger la période avant que la mobilité et la fonction normale soient pleinement restaurées. Le suivi post-opératoire sera donc plus rigoureux, et des soins spécifiques seront nécessaires pendant plusieurs mois.

Les fractures du col du fémur

Le col du fémur est la partie du fémur reliant la tête fémorale à la diaphyse (la portion longue du fémur). Il peut être fracturé à la suite d’un choc violent ou d’une chute, en particulier chez les patients souffrant d’ostéoporose (fragilité osseuse due à un manque de calcium).

Les fractures du col du fémur sont courantes chez les personnes âgées, notamment celles présentant une fragilité osseuse accrue. Elles nécessitent souvent une prise en charge chirurgicale, en fonction de la localisation et de la gravité de la fracture, et peuvent aboutir à la pose d’une prothèse de hanche si la fracture est non récupérable ou si la tête fémorale est trop endommagée.

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